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Réinventer la ville ... rencontre avec le philosophe Thierry Paquot

  • Photo du rédacteur: Camille Damas
    Camille Damas
  • 3 oct. 2017
  • 2 min de lecture

C'est dans le cadre des rencontres organisées par COSMOPOLIS à l'école d'architecture de Nantes que nous avons pu rencontrer le célèbre philosophe de la ville et de l'urbain Thierry Paquot..

Sur la thématique de la ville, il nous a entraîné, dans un discours fluide, à travers son point de vue sur l'urbanité moderne.

Alors, quel le point de vue de ce philosophe sur la ville ? est donc Quatre points sont à prendre en compte :

Il faut d'abord "écologiser" notre esprit. Ce mot à l'air barbare dans un premier temps. En réalité, il s'agit d’acquérir - au cours du processus d'analyse de la ville - un regard critique, transversal, et interrelationnel. Il faut donc s'immerger complètement dans la ville à la manière de Gorge Perec, d'observer, de discuter avec ses habitant et finalement, de la vivre de manière indisiplinée.

Ensuite, il s'agit d'être "gourmand des lieux", de les aimer et de chercher à les rencontrer.

Il faut également être curieux. C'est donc a travers une méthode rétrospective que Thierry Paquot appréhende les villes. Il se demande ainsi pourquoi certaine choses apparues dans le passé n'ont pu se réaliser et pourquoi elles pourraient potentiellement être réalisée aujourd'hui ou demain. On se rend compte alors - avec stupéfaction - que les toits terrasses avaient étaient pensée bien avant leur réalisation contemporaine. Le passé est donc pour lui un moyen d'anticiper le futur.

Finalement, il faut oublier sa culture occidentale et être attentif à ce qui surgit ailleurs.

Cette méthodologie à permis à Thierry Paquot d'établir une courte analyse de l'évolution de la ville. Ainsi, dans un premier temps, les villes apparaissent à la naissance consécutive de l'agriculture et du marché. Elles apportent une économie nouvelle représentée par les guildes de marchants, guerriers et religieux tout en engendrant la création de diverses formes d'organisations urbaines (jardins, bidonvilles ...)

Ainsi, en 1800, seule quatre ville possédaient - à leur apogée - un population supérieur à 1 million d'habitant. Suite à la société productiviste née dans les campagnes agricoles, les villes s'ouvrent au monde grâce aux chemins de fer.

Un changement de mentalité s’opère durant l'entre deux guerre et les centres commerciaux - véritable désastre selon Thierry Paquot - commencent à émerger. Elles deviennent des machine à vendre qui commence progressivement à appauvrir l'imaginaire des gens. La population augmente considérablement et de nouveau habitats en hauteur viennent masquer le paysage et la vie urbaine avec leur "programme mixte". Finalement, il estime que nos ville sont perverties et ne correspondent plus à la définition qu'il en fait.

Qu'est ce qu'une ville ? C'est donc une question pertinente suite à l'analyse qu'il nous en fait. Pour Thierry Paquot, une ville répond à trois critères :

- l'urbanité, c'est a dire son degrés d'ouverture, de politesse et de disponibilité;

- la diversité des ses habitants

- l’altérite dans le sens où l'on reconnais tous ce qui nous est différent.


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